Si un jour, Netflix décide de faire une biopic sur ma vie, il faudra absolument inclure des scènes tournées à Nairobi. C’est une nécessité, car cette ville est profondément liée à mon histoire.

J’ai eu le privilège de vivre à Nairobi à deux reprises. D’abord, au milieu des années 90 (de 1993 à 1997), puis à l’aube des années 2010 (de 2009 à 2013). Chaque séjour a laissé une empreinte indélébile sur mon âme, et il va sans dire que la capitale kényane occupe une place particulière dans mon cœur.

Pour moi, Nairobi incarne l’amour. C’est là-bas que je suis tombé amoureux du hip hop. Je me souviens encore de ces moments passés avec mes frères, captivés devant l’émission Rap’Em animée par le charismatique Jimmy Gathu. Assis devant l’écran, nous admirions les rappeurs noirs américains et rêvions d’être comme eux. Très rapidement, l’admiration s’est transformée en émulation. Vers la fin des années 90, avec mes amis, j’ai co-fondé Wanted, sans doute le premier groupe de rap du lycée Denis Diderot, l’école française de Nairobi. Aujourd’hui, tous les membres du groupe ont quitté le monde de la musique, mais je suis resté. Mon attachement au hip hop demeure intact et résiste à l’épreuve du temps. Amour qui finit n’avait point commencé, a-t-on l’habitude de dire.

Nairobi est également la ville ou j’ai rencontré mon épouse, celle qui m’accompagne à travers les hauts et les bas de la vie. Pour toutes ces raisons et bien d’autres, Nairobi demeure l’une de mes villes préférées.

Puisqu’il est question d’amour, j’espère que vous apprécierez ma nouvelle chanson Nairobi, qui est un vibrant hommage à cette ville emblématique qui a façonné mon identité et ma destinée.