Bien souvent, on me demande pourquoi j’ai du mal à percer dans l’industrie musicale, et je peine à trouver une réponse convaincante. Atteindre le prochain niveau semble être un défi, et le manque d’accompagnement est souvent cité comme une cause potentielle de ma stagnation. Beaucoup pensent que signer avec une major pourrait me propulser au rang d’artiste mainstream. Ont-ils raison? Je ne saurais le dire.
D’un point de vue personnel, je n’ai jamais vraiment cherché à me faire signer par une maison de disques. Suis-je contre l’idée de rejoindre un label? Pas nécessairement, mais j’apprécie ma liberté actuelle. Aujourd’hui, je peux sortir mes projets quand je veux, comme je veux, sans avoir à demander la permission à qui que ce soit. C’est un véritable privilège et j’en suis conscient. En signant un contrat avec une maison de disques, je vais perdre une partie de cette liberté.
C’est d’ailleurs parce que j’aime mon indépendance que j’ai décidé de créer ce blog il y a quelques années. Je ne voulais pas être à la merci des GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple), alors j’ai créé cet espace ou je peux m’exprimer librement. Et les événements de ces derniers jours m’ont donné entièrement raison.
Figurez-vous que cette semaine, je me suis rendu compte que mon billet EN 2021, NE SOYEZ PAS DES NÈGRES DE MAISON a été supprimé d’Instagram. C’était un petit article inoffensif que j’avais rédigé pendant le confinement, dont le but était d’encourager mes frères et sœurs noirs à ne pas se contenter de peu et à aspirer à davantage. Parce que j’ai utilisé le terme « nègre de maison », Instagram a décidé unilatéralement que mon article était une incitation à la haine raciale. J’ai essayé de contester la décision, mais l’entreprise de Mark Zuckerberg ne veut rien savoir. La décision qu’elle a prise est irrévocable.
Je ne suis pas une victime, donc le but de cet article n’est pas de me plaindre. J’ai écrit cet article pour vous rappeler que la liberté et l’indépendance n’ont pas de prix. En 2024, ne soyez pas des nègres de maison.
